IMMIGRATION EN AUSTRALIE : LES CAMPS DE LA HONTE
Ce sont deux îles perdues dans l’océan pacifique. Deux minuscules îles, parmi les plus pauvres du monde. Leurs noms : Manus et Nauru. Rares sont ceux qui connaissent leur existence. Pourtant, ces îlots cachent une situation que le grand pays voisin, l’Australie, voudrait à tout prix garder secrète. C’est en effet là, que depuis 2001 et surtout 2012, il enferme, littéralement, dans des conditions absolument déplorables, les migrants qui tentent d’atteindre ses côtes.
C’est la « Solution Pacific » : une immigration délocalisée, gérée par des sociétés privées dans des pays lointains, moyennant finances.Le pays se vante ainsi d’avoir mis en place la politique la plus dure au monde en matière d’immigration. Certes, mais à quel prix?
Car derrière les barbelés des centres de détention, la situation sanitaire est dramatique. Près de 3000 demandeurs d’asile sont enfermés dont la moitié dans les enfers de Manus et Nauru Island. Dans cette jungle, les tentatives de suicide et les violences se multiplient. Quant aux réfugiés politiques qui décident en désespoir de cause de s’établir dans les îles, leur existence est sans issue. Ces hommes tentent par tous les moyens d’attirer l’attention du monde sur leur sort.
Aujourd’hui, dans de nombreux pays européens, confrontés à l’afflux de migrants, certains sont tentés par l’exemple australien. Voici quel est le vrai visage de cette soi-disant « solution miracle ».
Car derrière les barbelés des centres de détention, la situation sanitaire est dramatique. Près de 3000 demandeurs d’asile sont enfermés dont la moitié dans les enfers de Manus et Nauru Island. Dans cette jungle, les tentatives de suicide et les violences se multiplient. Quant aux réfugiés politiques qui décident en désespoir de cause de s’établir dans les îles, leur existence est sans issue. Ces hommes tentent par tous les moyens d’attirer l’attention du monde sur leur sort.
Aujourd’hui, dans de nombreux pays européens, confrontés à l’afflux de migrants, certains sont tentés par l’exemple australien. Voici quel est le vrai visage de cette soi-disant « solution miracle ».

Comment faire comprendre le quotidien de ces réfugiés sans image ?
Les camps de Nauru et Manus sont totalement fermés aux regards extérieurs. Nous n’avons pas été autorisés à filmer la réalité à l’intérieur des centres de détention, nos journalistes ont donc choisi de l’illustrer. C’est la voix d’un prisonnier, contacté grâce à un téléphone infiltré, qui nous raconte l’odyssée de ces hommes et leur vie de prisonniers. Ces narrations sont portées à l’écran en images d’animation.
Un processus inédit qui donne une toute autre teneur au récit.
Un film de Renaud Villain , Ludovic Gaillard , Camille Le Pomellec et Lukas Schrank primé en 2016 au FIGRA (festival international du grand reportage d’actualité).