« Pour vivre libre, fumons cachés » Alors qu’en France, le débat sur la dépénalisation du cannabis est relancé depuis quelques jours. En Tunisie, il n’y a pas de discussion, le tarif pour un joint, c’est un an de prison. Et c’est loin d’être une blague : 5200 Tunisiens croupissent dans les prisons du pays pour consommation de shit. À l’origine de cette politique ultra-répressive : la loi 52, adoptée en 1992.
24 ans plus tard, ses conséquences sont sans appel : les prisons sont surpeuplées. Pire, ces simples consommateurs de cannabis cohabitent avec des meurtriers, des violeurs ou des terroristes.
Une expérience traumatisante et contre productive : selon le ministère de la Justice, 52% de ces fumeurs sont des récidivistes. Nos journalistes sont allés dans les prisons tunisiennes à la rencontre de ces hommes aux vies brisées. Ils ont interviewé des avocats, des hommes politiques, des jeunes pour tenter de comprendre « l’absurdité » de cette loi. Une enquête édifiante à voir absolument.
Un reportage de Yaël Goujon et Victor Castanet (17 minutes)